Principes de base

Principes de base

La Méthode ESPERE®

La visualisation externe ?

Une manière de montrer au-delà ou en-deçà des mots pour mieux voir et mieux entendre ce qui est dit.

En associant du visuel à ce qui est dit et entendu, la visualisation externe contribue à enrichir l’échange. Elle permet à celui qui s’exprime de clarifier ce qu’il a à dire et à celui qui l’écoute de mieux saisir le contenu du propos évoqué.

Montrer ce dont on parle

Une réalité est plus facile à percevoir comme extérieure à soi lorsqu’elle est perçue par au moins deux canaux sensoriels en même temps. La visualisation externe est un outil original de la Méthode ESPERE® qui permet non seulement de dire avec des mots mais d'imager, de montrer et de voir ce dont on parle.

 

« […] la visualisation est un procédé qui permet de représenter matériellement et de montrer par un objet choisi de façon improvisée et spontanée, ce dont nous voulons parler. » (Jacques Salomé dans Pour ne plus vivre sur la planète TAIRE, 1997)

On l‘appelle visualisation externe pour la différencier de la visualisation interne qui se produit sous forme d’images mentales.

« […] la visualisation permet de mieux comprendre et de mieux percevoir ce que vous ressentez. C’est exactement comme la fleur que vous offrez à votre fiancé, votre ami ou votre femme, pour lui exprimer vos sentiments ou vos désirs. Vous montrez à travers un objet, vous extériorisez quelque chose qui est au fond de vous ou qui paraît parfois de l’ordre de l’indicible. » (Jacques Salomé dans Oser travailler heureux, 2000)

« J’identifie ce dont je parle ou ce dont l’autre me parle (l’objet de l’échange) et je le représente, je le montre […]

De cette manière je peux ainsi « représenter » :

  1. un sentiment, une émotion (colère, tristesse, joie, déception) ;
  2. une aspiration matérielle ou relationnelle, un besoin ou un désir (de vélo, de vacances, de respect de mon rythme…) ;
  3. une personne réelle, vivante ou non, imaginaire (grand-père présent ou décédé, l’enfant que je n’ai jamais eu…) ;
  4. mes croyances, mes idées « que je ne suis pas aimé, que ma sœur reçoit plus que moi… que les parents et les adultes devraient écouter plus souvent les enfants… »

Cette matérialisation possible du discours permet de ne pas confondre celui qui parle avec ce qu’il dit.

La visualisation n’a d’autres limites que celles que nous nous imposons ou que nous nous autorisons pour exprimer le difficile, la complexité ou la richesse d’une situation. Car celui qui montre se différencie ainsi, mieux de ce qu’il dit. » (Jacques Salomé, Heureux qui communique, 1993)

Visualiser un désir, une peur…

Visualiser c’est par exemple, représenter un désir, en choisissant un bel objet tel qu’une pierre précieuse : elle témoigne de la valeur et de l’importance qu’occupe ce désir dans la vie de celui qui s‘exprime.

Visualiser une peur c’est la représenter par un objet plutôt repoussant par son apparence, sa couleur, sa consistance. Admettons que vous ce soit une araignée. L‘objet choisi par quelqu’un d’autre peut évoquer plutôt la laideur ou l’envahissement de la peur, c’est alors une pieuvre.

La liste des contenus que l’on peut visualiser est non-exhaustive. Les thèmes récurrents qui sont régulièrement abordés et explorés par les familiers de la Méthode ESPERE® tournent autour de thèmes tels que les peurs, les désirs, les besoins, les sentiments, autrement dit, ils ont à voir avec les multiples enjeux intra et interpersonnels à l’œuvre dans nos relations et nos échanges.

La visualisation a des applications dans divers domaines de la vie de tous les jours. A l’école par exemple, un professeur pourrait dire : 

« Pour vous transmettre ce que je sais en calcul, j’ai besoin de votre attention. Ce ballon que j’ai apporté ce matin représente la demande qui m’habite qui est d’obtenir votre attention pendant au moins quinze minutes ! Pour demain, je vous propose de venir en classe avec un objet qui représentera votre attention à vous. Quand vous sentirez qu’elle n’est plus là, je vous propose de la déposer à terre. De cette façon, je pourrai voir que je perds votre attention et envisager avec vous, comment je peux m’adapter » (Jacques Salomé, Pour ne plus vivre sur la planète Taire, 1997)