Découvrir des concepts

Un vocabulaire et des concepts

La Méthode ESPERE® a son langage, ses expressions et son vocabulaire propres.
Elle a son dictionnaire, ses jalons pour une « grammaire relationnelle ». Ce vocabulaire ESPERE est un glossaire (près de 140 entrées) composé à la fois d’expressions, de néologismes et de quelques noms propres (principaux auteurs que Jacques Salomé cite dans ses ouvrages).

Lien vers PDF Vocabulaire ESPERE de A à Z

De ce vocabulaire se dégagent des concepts structurants : un ensemble de repères, d’idées centrales empreintes d’une éthique de vie, qui permettent de penser les relations au quotidien, de démythifier certaines croyances et de communiquer en dépensant moins d’énergies inutiles. 

Ces « concepts et notions sont abordées dans un langage simple accessible à un maximum de personnes, les principes posés et définis, les illustrations et les exemples donnés touchent et renvoient chacun à des niveaux de compréhension aussi variés que possible. » (Jacques Salomé, Pour ne plus vivre sur la planète TAIRE, 1997)

Lien vers PDF Concepts de base et concepts complémentaires

En savoir plus… Quelques concepts éclairants…

Différencier sentiments et relation

La confusion entre sentiments et relation est très fréquente. 

« Mais tu sais bien que je t’aime ! Tu devrais le savoir, depuis le temps… »

Nous croyons qu’en mettant en avant les sentiments nous pouvons résoudre des difficultés qui relèvent du registre de la relation. Au nom des sentiments nous pouvons imposer des relations invivables à base de possessivité, d’exigences ou de domination.

« Au-delà de la communication, nous avons à nous interroger sur le fait d’être relié, rattaché à quelqu’un par un lien. Nous ne savons guère de quoi sont faits nos liens. Nous les confondons souvent avec la nature des sentiments éprouvés pour quelqu’un. 
Cette confusion entre sentiments et relations est des plus fréquentes chez la plupart des personnes. Ainsi, il nous arrive fréquemment, dans les sessions de formation, de proposer une différenciation entre sentiments et relation ; cela permet de reconnaître et d’accepter les sentiments éprouvés pour quelqu’un et de mieux cerner ce qui, dans une relation, est acceptable et ce qui ne l’est pas. Car trop souvent, c’est au nom (ou sous l’alibi) des sentiments que nous tolérons des relations insupportables, invivables ou aliénantes.
Le registre des sentiments est distinct de celui de la relation, malgré leur évidente corrélation. 

"Je peux ressentir beaucoup d’amour et de tendresse envers mon fils adolescent et entretenir avec lui une relation difficile et détestable."

"Je peux aimer tendrement mon conjoint et communiquer avec lui plus mal qu’avec quiconque."
J’aurai ainsi à me positionner plus clairement sur ces deux registres.

"Mon amour pour toi reste entier, n’est pas remis en cause, mais la relation que je vis avec toi est trop souffrante ou insupportable pour moi, j’ai besoin de prendre de la distance."

Nos sentiments, fondés sur des attirances et des rejets, des affinités et des incompatibilités, ne nous aident pas à trouver et à garder la bonne distance entre fusion et différenciation. » (Jacques Salomé et Sylvie Galland, Si je m’écoutais je m’entendrais, 1990

« Ce n’est pas l’amour qui maintient ensemble deux êtres dans la durée, c’est la qualité de la relation qu’ils peuvent se proposer l’un à l’autre. » (Jacques Salomé, À qui ferais-je de la peine si j’étais moi-même ? 2008)

4 démarches de la communication : écouter, entendre, dire, ne pas dire



Principe de responsibilisation/Autoresponsalisation etc.

Le terme de responsabilisation et ses dérivés prennent dans le cadre de la Méthode ESPERE® un sens bien spécifique à distinguer de celui de responsabilité. Il se décline sous différentes formes et est un concept central pour Jacques Salomé.

« J’ai découvert ce que j’appelle le principe d’autoresponsabilisation, fondé sur le fait que nous sommes responsables de ce que nous faisons avec ce qui surgit dans notre vie. Les impacts d’un événement peuvent nous meurtrir, nous déstabiliser, nous faire douter de nous, mais notre façon de les intérioriser et d’en faire quelque chose d’autre nous appartient, que ce soit en termes de rebondissement (telle situation nous permet de rebondir, d’aller au-delà, de découvrir des solutions et des réponses nouvelles), ou en termes de prise de conscience et de réajustement. Nous pouvons intégrer tout ce qui nous arrive et en faire quelque chose d’autre (plutôt qu’un prétexte pour rester écrasé, passif ou désespéré). (Jacques Salomé, À qui ferais-je de la peine si j’étais moi-même, 2008)

« Il nous est bien difficile d’admettre que dans une relation nous sommes responsables de ce que nous éprouvons et ressentons. En effet, les sensations qui circulent en nous, c’est bien notre corps qui les éprouve ; les sentiments qui nous traversent, c’est bien notre sensibilité qui les ressent. […]

Cette affirmation – « Chacun est responsable des sentiments qu’il éprouve » - peut apparaître à certains comme une véritable agression et susciter des protestations véhémentes. […] C’est une sorte de dignité nouvelle qu’acquiert celui qui commence à respecter ses sentiments justement parce qu’il les reconnaît comme siens […]

Si j’accepte d’adopter cette optique : "Je suis responsable de ce que je ressens", beaucoup de mes attitudes, de mes habitudes de pensée devront se modifier. Mon regard sur les autres et sur moi-même sera amené à se transformer. Cela est laborieux comme une ascèse et long comme une vie. Car c’est la tâche d’une vie que d’accéder ainsi à devenir, à être le meilleur compagnon… que je puisse être dans mon existence. » (Jacques Salomé et Sylvie Galland, Si je m’écoutais je m’entendrais, 1990

Messages cadeaux, messages toxiques. Impact sur l’énergie, l’estime de soi, la confiance en soi et la vivance

La nature des messages que nous recevons et même que nous produisons dévitalisent ou nourrissent nos énergies et nos ressources. Ils contribuent à nous rendre plus ou moins créatifs et en bonne santé ou fragilisés, vulnérables et dans la survie. 

« Nous recevons habituellement deux principaux types de message en provenance d’autrui et il nous appartient d’apprendre à les identifier :

Des messages positifs de reconnaissance, de bienveillance ou des messages cadeaux qui seront nourrissants et stimulants pour notre développement et notre croissance. Ces messages nous confirment, nous valorisent et nous prolongent avec tous nos possibles, jusqu’au meilleur de nous-même et de l’autre.

Des messages négatifs, disqualifiants ou polluants qui seront de véritables poisons pour notre existence. Ces messages inhibent, maltraitent et blessent nos potentialités et nos ressources. Ils nous acculent à des positions de fuite, d’agressivité ou de violence dirigée tantôt sur soi (autoviolence) et tantôt sur autrui (hétéroviolence).

Ces messages se différencient par leur nature, positive ou négative qui dépendra en partie de celui qui les émet [… mais le sens qui leur sera attribué au départ par l’émetteur] ne sera pas toujours perçu en tant que tel. Car c’est celui qui reçoit le message qui lui donne un sens. Autrement dit, un message peut être émis avec une intentionnalité positive, mais produire un impact négatif ! » (Jacques Salomé, Le courage d’être soi, 1999)

4 dynamiques relationnelles : demander, donner, recevoir, refuser



Les besoins relationnels fondamentaux



D’autres concepts sont à découvrir, à approfondir, à mettre en pratique au quotidien des jours …